Element d'un téléphone

Un poste téléphonique classique se compose des éléments suivants : un émetteur ou microphone, un récepteur ou écouteur, un système de sonnerie, un clavier d'appel et une bobine antilocale qui atténue l'écho. Certains téléphones sont par ailleurs munis d'un écouteur supplémentaire. Généralement, l'écouteur et le microphone sont situés dans le combiné, la sonnerie étant intégrée au socle, tandis que le clavier et la bobine antilocale sont installés dans le socle ou dans le combiné. Sur certains modèles plus sophistiqués, le socle renferme un haut-parleur, et éventuellement un microphone, outre celui du combiné, ce qui permet une écoute amplifiée, voire une utilisation «!mains libres!». Sur un téléphone sans fil, le cordon du combiné est remplacé par une liaison radio entre le combiné et le socle.

Ecouteur ou haut-parleur - Microphone - Clavier de numérotation - Bobine anti-locale

Beaucoup de postes téléphoniques utilisent encore aujourd'hui un microphone à charbon. Ce type de microphone comporte un mince diaphragme monté derrière une grille perforée!; au centre, un petit dôme forme une enceinte remplie de grenaille de charbon. Une tension continue, fournie par le central via la ligne téléphonique, est appliquée au microphone. Les ondes sonores qui traversent la grille provoquent alors le déplacement du dôme vers l'avant et vers l'arrière. La pression acoustique exercée sur le diaphragme tasse plus ou moins la grenaille, ce qui fait varier la résistance électrique du microphone : il en résulte un courant continu d'intensité variable.

La plupart des téléphones récents sont munis d'un microphone électrostatique, qui a l'avantage d'être très compact, léger et bon marché. Sur ce type d'appareil, le diaphragme constitue une plaque souple d'un condensateur, intégré dans le circuit électrique. Les variations de pression acoustique se traduisent par une modification de la capacité du condensateur, et donc du courant électrique. La membrane du diaphragme se compose généralement d'un électret, corps qui demeure électrisé après le passage d'un champ électrique temporaire. Ainsi, la tension continue de polarisation n'est plus nécessaire. Les microphones à électret sont équipés de transistors pour assurer l'amplification nécessaire.


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Comme sur les premiers modèles, l'écouteur demeure constitué d'un aimant permanent entouré d'un bobinage. Les détails de conception ont cependant été largement améliorés : l'aimant a été aplati et présente la forme d'une montre, tandis que le champ magnétique agissant sur le diaphragme en fer est devenu plus intense et plus uniforme. Parfois, ce diaphragme est en aluminium, fixé sur une pièce en fer.

Sur un téléphone, le dispositif avertissant d'un appel est couramment appelé sonnerie, car, pendant une grande partie de l'histoire du téléphone, cette fonction fut assurée par une sonnette actionnée électriquement. En effet, la mise au point d'un équipement électronique bon marché, pouvant produire une sonorité agréable tout en attirant l'attention, se révéla étonnamment difficile, si bien que la sonnette resta longtemps préférable à la tonalité d'un avertisseur électronique. Aujourd'hui cependant, la miniaturisation des téléphones a entraîné l'utilisation de sonneries électroniques, car une sonnette mécanique nécessite un volume physique non négligeable pour être efficace. En outre, les sonneries électroniques présentent souvent l'avantage de proposer le choix entre différentes tonalités.


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À l'origine, les téléphones n'étaient pas dotés d'un système de numérotation. La commutation était réalisée manuellement par des opératrices, les «!demoiselles du téléphone!». L'abonné devait tourner une manivelle (et par la suite, manœuvrer le commutateur), puis demander à l'opératrice de le mettre en relation avec un autre abonné.

La commutation automatique, qui pouvait ainsi affranchir l'abonné de l'intermédiaire de l'opératrice, impliquait que celui-ci composât lui-même le numéro. Le système de cadran rotatif fut donc installé à cet effet. Sur un cadran téléphonique, les dix chiffres sont placés en cercle, derrière des orifices circulaires disposés sur le pourtour d'un disque mobile.

L'utilisateur insère le doigt dans le trou correspondant au chiffre voulu, puis fait tourner le disque mobile dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à ce que son doigt heurte la butée du cadran. Il relâche ensuite le disque qui revient alors à sa position initiale. En fait, pendant sa rotation, le disque actionne un commutateur électrique un nombre de fois égal au chiffre choisi (sauf pour le 0 qui entraîne dix fois l'ouverture du commutateur car c'est le dernier chiffre sur le cadran). Le résultat obtenu se traduit par un certain nombre d'impulsions électriques, qui sont portées par le courant établi entre le poste et le central téléphonique. Chaque impulsion a une amplitude de l'ordre de 50 volts et dure environ 45 millièmes de seconde. L'équipement situé au central téléphonique compte alors ces impulsions et en déduit le numéro demandé.

À mesure que le parc d'abonnés s'est accru et que le nombre de chiffres par numéro de téléphone a augmenté, la lenteur de ce procédé de numérotation s'est révélée de plus en plus gênante!; de plus, ce système était relativement fragile. C'est pourquoi on a mis au point un nouveau procédé, fondé sur la transmission de tonalités à puissance relativement faible.



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Une importante partie fonctionnelle du téléphone est invisible pour l'utilisateur : la bobine antilocale, qui élimine l'effet perturbateur dû à la voix humaine, appelé effet local. En effet, les êtres humains contrôlent en permanence le son de leur voix quand ils parlent et ajustent le volume de leur conversation en conséquence. Ce phénomène correspond à l'effet local.

Ce système a l'avantage de fonctionner comme un système de contrôle automatique du volume, afin de compenser les longueurs variables de câbles entre les divers utilisateurs et le central. Sans ce dispositif, les abonnés très éloignés du central percevraient un volume trop faible, alors que le volume sonore apparaîtrait excessif pour les personnes qui en sont proches.



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