Minitel, terminal du vidéotex français Télétel, avec lequel il est souvent confondu. Lancé en 1978, le Minitel est relié par le réseau téléphonique à un PAVI (point d'accès vidéotex) qui le raccorde, grâce au réseau Transpac, à des fournisseurs d'informations appelés serveurs. Cet outil télématique met donc en relation une banque de données, le serveur, un gestionnaire de ces données, le service et un support de transmission, le réseau. Il est destiné au grand public, tout comme aux milieux professionnels qui l'emploient de plus en plus. La taxation est imputée à l'usager, avant d'être répartie entre les parties prenantes, sans que le serveur ait besoin d'identifier l'utilisateur. Ce système de facturation est utilisé dans plusieurs pays d'Europe, mais il n'existe pas de normalisation réelle, si bien qu'une internationalisation du Minitel reste délicate. Ce terminal vidéographique se compose d'un clavier alphanumérique et d'un écran de visualisation qui utilise un tube cathodique ou un écran plat. La fonction de télécommunication est assurée par un modem incorporé. L'utilisateur peut ainsi saisir ou créer des données de manière interactive. Il existe plusieurs types de Minitels : du plus simple à celui qui comprend un téléphone intégré ou un verrouillage par code. Les applications du Minitel sont multiples, étant donné la diversité des serveurs proposés : services de réservations, banques à domicile, jeux, messageries, ou bien encore l'annuaire électronique, qui demeure le service le plus utilisé (20 %). Chaque Minitel est aujourd'hui utilisé en moyenne près de deux heures par mois.